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Non, le McDo des Halles n’a JAMAIS été le premier McDonalds de France

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Que cette mascarade cesse. Cela n’a que trop duré. Les gens doivent savoir. Il est temps de jeter un pavé dans la marre, de démystifier le mythe, de briser l’ordre établi. Sans préliminaires je vous le dis : le Mcdo des Halles n’est pas et n’a jamais été le premier McDonalds de France.
Habitants de la capitale de toutes les capitales, frères, voisins, soeurs, cousines, cette plaque installée fièrement sur les murs du centre commercial strasbourgeois n’a pour seule affirmation qu’une seule chose : les vainqueurs et les puissants écrivent l’Histoire.

Rends la vérité !

En réalité, derrière cette plaque/ce mythe se cache un morceau de son passé (bien cra-cra) que l’enseigne a voulu faire oublier. Je vais vous compter l’histoire de Raymond Dayan et des 14 premiers Mcdo français. Tous avant 1979, année d’ouverture de celui des Halles de Strasbourg, prétendument le premier.

Remontons le temps jusqu’en 1972

Alors que la France tout entière se nourrit encore de boeuf bourguignon et de coq au vin tout en écoutant le tout nouveau Lundi au Soleil de Claude François, le géant américain se laisse persuader qu’il est temps de mettre ses hamburgÉ dans l’estomac des françÉs (rime de qualitÉ). C’est ainsi qu’il y a 46 ans, le premier Mcdo de France ouvrait ses portes à Créteil, en région parisienne.
Incertain d’une réussite en France, le géant du fastfood laissera la franchise à un homme d’affaire français vivant aux états-unis et complètement convaincu par le développement du grand M sur l’hexagone, Raymond Dayan. Pas de succursale en France pour le moment, le marché est encore bien trop incertain. Tellement incertain d’ailleurs que la maison mère lui laisse les clés de l’hexagone à des conditions qui feraient rêver les franchisés d’aujourd’hui (1,5% de redevance contre les 10 à 20% habituelles).

Mais voilà, en 1976, après quelques années d’implantation assez compliquées, les affaires deviennent enfin rentables et fonctionnent même mieux que prévues. Les restaurants se multiplient, jusqu’à atteindre le nombre de 14 et un chiffre d’affaires de 60 millions de Francs. Dès 1978, le grand M servira près de 6 millions de repas/an en France.

Voyant désormais le potentiel de développement sur le pays aux 100 fromages, la marque propose de racheter les 14 restaurants de Dayan. Le contrat de redevance signé avec lui étant très peu lucratif pour eux. Le français refuse. Ce sera le début d’un conflit entre la marque et son franchisé, une bataille juridique alimentée à grande armée d’avocats.
Pour court-circuiter Dayan et lui retirer la franchise, Mcdonald s’attaquera à l’hygiène de ses restaurants pour le discréditer (à tort ou à raison, dur de retrouver des témoignages d’époque qui ne sont pas influencés). Leur relation publique iront même jusqu’à conspuer publiquement l’hygiène des restaurants de l’homme d’affaire français quelques années plus tard.

“Les restaurants de Dayan sont tellement sales que vos vêtements seront couverts de graisse si vous y restez trop longtemps”, déclare au Time, en 1981, un porte-parole de McDonald’s, qui a mis fin à la franchise et ouvert le premier restaurant officiel à Strasbourg, en pleine bataille judiciaire. (L’express)
Petit coup de couteau dans le dos.

Dayan saisira le justice américaine qui finira par trancher en faveur de l’enseigne en 1982. Il devra abandonner le nom McDonalds pour ses 14 restaurants.

De la perte du M jaune naquit O’Kitch, enseigne créée de toute pièce par Dayan dès 1982 et qui sera vendu 4 ans plus tard à Quick.
O’Kitch, c’était une franchise dans le pur style des années 80 avec des clips publicitaires qui feraient suer le dark web à grosses gouttes. Pour vous en faire votre propre idée, voici 15 bonnes secondes de lobotomie. C’est cadeau. Bon appétit les amis :

Après quatre années à survivre dans le marché grossissant des fast-foods, l’enseigne de Dayan fut racheter par Quick.

Mcdo → O’Kitch → Quick

Ses restaurants, les premiers McDonalds du territoire français, sont donc devenus des Quick une décennie plus tard. Le premier, lui, se trouve à Créteil Préfecture et porte toujours l’enseigne Franco-belge.
Le premier Mcdo de France est donc un Quick. Une belle fin pour une histoire tordue. Mais une réalité pas simple à assumer pour le géant au Big Mac.

Raymond Dayan est décédé le 26 janvier 2011 à Chicago. Il aura été le premier français à servir du Mcdo sur l’hexagone.

Aujourd’hui, le McDonald le plus rentable du monde est celui des Champs Élysée à Paris avec un chiffre d’affaire de 13,5 millions d’euros. Cocorico.

Quick Créteil République, alias le premier Mcdo de France (Photo MyBurger.fr)

Bref, on vous a menti, celui des Halles de Strasbourg n’est pas le premier de France, seulement celui que McDonalds assume fièrement comme étant le premier ♥
#JeSuisTonPère

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Commentaires (5)

  1. Quoi on nous ment !!!!!!mais qui croire si mêmes les plaques inaugurales sont fausses
    De là à nous faire croire que la Cathedrale n est pas la plus belle du monde !!!En tout cas un grand merci pour cet eclairssisement !!

  2. (chuchotement poli): attention , il me semble qu’une petite erreur de français s’est malicieusement glissée dans l’article.

  3. On s’en balance de cette histoire.
    Moralité, on a trop tendance à donner de l’importance aux choses futiles et inversement.

  4. Je confirme ! J’étais écolier à Créteil et je me souviens de la publicité faite à la sortie d’école pour ce nouveau restaurant McDonald’s, près de la préfecture de Créteil. C’était soit lors de l’inauguration (1972), soit après, mais avant 1977 dans tous les cas. Je me souviens des beignets aux pommes et de la décoration en briques. J’allais aussi à O’Kitch vers 1983.

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