Strasbourg : la polémique des looks de rue Pokaa

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Catastrophes naturelles, main mise des banques sur la vie de tout un chacun, nomination de François Hollande au titre d’« Homme d’état de l’année », divorce d’Angelina et Brad…

Le monde va mal mais finalement ce n’était pas si mal. On commençait à s’y habituer et à s’y adapter telles des autruches bien apprivoisées.

Mais voilà, ça c’était avant le choc d’hier soir. La goutte d’eau qui a finalement fait déborder le vase de la soumission est tombée : Pokaa a relancé sa série de street style.

Peuples de toutes les nations, unissez-vous et levez-vous pour la lutte du bon goût !
Aux armes streetstyliens, formez vos shopping list !
À vos Cosmo, Sus aux sandales-chaussettes !

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► Notre concept, mal expliqué et mal compris

Les looks de rue, c’est vu, revu et encore revu. Pour vous, rien de nouveau sous le soleil. Pour nous, une grosse nouveauté dans laquelle se lancer.

Notre envie avec cette série est simplement de réaliser un patchwork des styles strasbourgeois, article après article. Se rendre à un endroit, à un moment précis et capturer les passants qui nous auront le plus marqué. Spontanément. Sans préparation. Un truc naturel et sans fioritures.

La rédactrice qui a décidé de se lancer, c’est Chloé. Elle a rejoint bénévolement l’association il y a 4 mois et était motivée à immortaliser les bouts de tissus que vous portez de la tête aux pieds.
Aucunement orienté comme un guide du « bon goût », on voulait plutôt proposer un truc genre « ce sont tes voisins, ils sont habillés comme ça. Voilà. Fais-en ce que tu veux. Maintenant, peut-être que demain tu croiseras notre chemin et ce sera à toi de passer devant l’objectif ».

Pour une première, histoire qu’elle se mette à l’aise avec le format, elle a décidé de se sécuriser en photographiant des personnes qu’elle connaissait.
C’est chose courante. La majorité des looks de rue que vous lisez dans la presse sont organisés : « rendez-vous tel jour, telle heure et telle tenue ». Désolé pour la désillusion.

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► Et du coup, comment des innocentes photos ont fini en bain de sang sur les réseaux ? (des tripes et des os. ON VEUT DU SANG !)

Et bien c’est simple : il semblerait que rigoler avec la mode, c’est comme uriner dans une église. Ça se fait pas.

Le style, ça divise. 
Alors qu’on pensait naïvement que les vêtements n’était qu’un moyen de protéger sa nudité tout en exprimant sa créativité, son groupe social ou ses centres d’intérêts.

Internet nous a vite réappris que les sujets aux apparences les plus superficielles sont parfois ceux qui détruisent le plus : la guerre des consoles, la guerre des styles musicaux, la guerre des… Toutes ces guè-guerres de cour de récré qui aboutissent toujours à la même finalité : « j’ai le savoir, j’ai raison, je sais. Les autres sont dans l’erreur ».

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► Pourquoi vous avez fait du mal à notre petit coeur de bipède gras ?

Au vu de certains commentaires, nous étions donc dans l’erreur, dans le faux, l’amateurisme flagrant et le manque cruel de savoir. Mais voilà, entre insultes et critiques non-constructives, personne n’a pris le temps de nous montrer la lumière.

Personne ne nous a proposé d’alternative. Personne ne nous a fait de suggestions, pas de conseil sur une fripe sympa ou un quartier plus looké. Personne n’est descendu de son cheval blanc pour embrasser notre petit bouche de princesse infantile.

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► Pour conclure

Rappelez-vous simplement que nous ne sommes pas à l’autre bout de la France, écrivant machinalement depuis des open space gigantesques et travaillant pour des actionnaires aux estomacs bien tendus.
Nous sommes vos voisins, vos amis et des personnes de votre génération. Une association de jeunes strasbourgeois qui tentent de participer à l’éveil de leur ville et qui n’y arriveront pas sans votre aide.

Nous nous plantons dans un article ? Dites-le nous, on est loin d’être parfaits et comme tout un chacun, l’erreur peut faire partie de notre quotidien.

Notre série n’est pas au point ? Alors aidez-nous à la rendre unique. Partagez-nous vos idées et faites parti de l’aventure. Vous verrez, même pour vous, ce sera sûrement bien plus gratifiant.

Bref, aidez-nous parfois entre deux critiques, nous sommes sûrs que tout le monde s’en portera mieux.

(Le rideau se ferme. Ovation de la salle. Pleurs du public.)

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Et puis de toute façon, vous inquiétez pas, que vous passiez dans notre série ou pas, vous avez le look (coco)…

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